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ET TOUT CE QUE JE SUIS

ET TOUT CE QUE JE SUIS

Il y a des instants comme ce matin… où ce qui est présent n’est pas la joie ou la paix.
Douleurs, Doux leurres…
C’est ce qui me ramène automatiquement dans mon corps, mon corps de chair sur Terre, me rappelant que je ne suis pas qu’un esprit, je ne suis pas que des pensées, des mots, une énergie ou des concepts.
Je suis aussi un corps physique qui se meut dans cette dimension pour en faire pleinement l’expérience.
Et puis vient le moment, où douleurs, riment avec tristesse, larmes.
Peut être que parce qu’à un endroit donné, au fond de certaines mémoires, douleurs ou souffrances sont liées avec mort.
Avec la douleur, j’ai la joie de sentir mon corps, de me relier à lui, d’en faire pleinement l’expérience.
Quand je suis triste, ou en colère, de nouvelles perceptions se vivent, parfois une sensation oppressante, un impact au cœur, une forte énergie, une vive douleur intérieure.
Alors ce matin j’ai pu observer les sensations, ce pincement intense et vif dans mon corps, ce qui engendre « douleurs », j’ai pu découvrir attentivement et pleinement la sensation, la vivre.
Wowww putain je suis vivante, et c’est cette vie qui me fait vivre cette expérience unique !
Ce matin, je n’ai pas eu envie de nier, d’enlever, de dissimiler ce qui se vivait en moi quand bien même ce n’était pas de la joie ou de la paix.
Malgré ce que j’ai pu lire, ou entendre, depuis ma naissance, sur des croyances, où ce n’est pas bien de montrer que ça ne va pas, qu’il ne faut pas pleurer, ou encore une image de l’éveil où on arrive dans cet espace que de paix et d’Amour.
Aujourd’hui je célèbre aussi la tristesse, la colère, la frustration, l’impatience, le découragement, la douleur, ce qui veut tout envoyer balader, le « c’est trop dur », enfin tout ce qui me rend humaine.
Je les célèbre pleinement, authentiquement, pour leur dire combien je ne veux plus rien « enlever », « nier » ce que je suis, ni changer de ce qui émerge en cet instant, même si, ce qui émerge est « je veux que ça s’en aille ».
Même si il y a une croyance d’une certaine image à « avoir », je préfère Être.
Alors je danse de joie avec les larmes, j’embrasse la douleur, je joue à cache-cache avec ce qui en a marre, je prends la main de ce qui veut tout envoyer balader…
Juste embrasser toutes les couleurs de la Vie, toutes les facettes, et tous ce qui me compose… Et tous ce que je SUIS… en cet instant.