DIALOGUE INTÉRIEUR 5 – LE DÉCOURAGEMENT-

– Je me sens découragée.
Je ne crois plus en rien.
Peux-tu me parler du découragement ?

– Le découragement, est un peu l’aboutissement d’une lutte contre ce qui est.
Tu te sens découragée, parce que tu as « voulu » quelque chose, et que cela n’est pas arrivé comme tu voulais en un temps donné.
Le découragement provient souvent d’un idéal que l’on cherche à atteindre, parce que l’on se dit que lorsqu’on l’aura atteint, on sera « arrivé » ou on se sentira « mieux ».
Cela émane de croyances qu’il y a quelque chose à atteindre ou à faire.
Mais c’est prendre le jeu de la Vie à l’envers.
La vie n’est pas de vouloir quelque chose de toutes ces forces, et le voir apparaître. Car le vouloir vient déjà de croyances.
La Vie, c’est danser avec ce qui est, même quand, ce qui est en l’instant, n’est pas confortable ni souhaité. Car ce qui est, a été choisi, à un autre niveau par toi-même.
La Vie ne demande rien. Elle ne te demande pas d’être ailleurs que là où tu es en l’instant.
– Mais comment je fais avec, quand cela apparaît en moi ?
– Déjà vois que cela apparaît sans que tu l’es « choisi », comme n’importe quelles émotions et pensées.
Le découragement est une émotion comme une autre, regarde la t’habiter, regarde la te traverser.
Elle est issue de pensées que ça devrait être autrement, que tu aurais dû avoir des résultats autres.
Elle n’accueille pas la Vie comme elle est en l’instant.
Le vois-tu ?

– … Oui…
– En prendre conscience est le premier pas vers la détente.
Quand tu dis, que « tu ne crois plus en rien », c’est un pas vers ce qui est, car ce qui est ne dépend d’aucune croyance. Le découragement te fait toucher du doigt cela, que tout Est, tout est vrai, et tout faux à la fois.
Les croyances qui émergent, ne sont pas faites pour être validées ou dévalidées.
Regarde les simplement, elles ont aussi leur rôle à jouer, car elles t’emmènent vers certaines actions ou chemins.
– Que puis-je faire maintenant que cela est vu ?

– Tu fais déjà quelque chose en le regardant, et en venant poser la question.
Parce que tu sens à un endroit que « lutter » n’est pas ajusté en l’instant.
Regarde les croyances qui sont liées avec la sensation de « découragement », et vois qu’elles t’éloignent de la réalité de ce que tu vis, et que surtout elles n’acceptent pas ce que tu vis en l’instant. Elles sont dans la résistance, ce qui engendre, une double peine.
L’intensité du découragement est à la mesure de l’énergie, l’intention, et les moyens employés pour atteindre l’objectif, ou le souhait que tu voulais.
– Oui.
– Comment c’est le découragement pour toi maintenant ?
– C’est drôle, c’est comme si c’était déjà passé.
Je me demande même pourquoi cela a émergé.
– Il y a de la joie derrière tout cela, même dans le découragement, car tout est et a sa raison d’être.
Sois patiente avec ce qui est.