DEUIL
La Vie est une succession de deuils. Plus ou moins long, plus ou moins douloureux.
Car dans l’immensité de la Vie, et dans sa perpétuelle impermanence, tout ce qui a commencé, prendra fin.
Tout ce qui a eu un début s’éteindra. De la naissance à la mort.
Une relation change et évolue en permanence, faire le deuil de ce qu’elle a été pour mieux accueillir ce qu’elle est en l’instant.
Il y a des deuils qui libèrent, qui permettent de faire « peau neuve ».
Il y a des deuils qui n’en finissent pas.
Il y a des deuils qui marquent comme des passages dans nos vies autant par les larmes coulées sur nos joues que par le chamboulement qu’ils engendrent.
Faire le deuil de rêves inassouvis, de réalisations passées, de souvenirs effrités.
La Vie est une succession de deuils dans un présent constamment neuf.
La Vie est une succession de deuils, de nos croyances à nos idéaux inatteignables.
La Vie est une succession de deuils dans ce qu’elle n’est plus, et dans ce à quoi elle naît en l’instant.
La Vie est un deuil en la conscience de nos limites humaine du moment.
La Vie est un deuil des passages difficiles qui se présentent et que l’on aimerait déjà avoir traversé.
La Vie est comme suspendue entre notre essence divine et notre humanité.
A cet endroit d’équilibre, entre hier et demain, si impermanent, si fragile, et dans cette inconstance naît l’improbable présent.
Et ces deuils amènent la naissance de chaque instant, de chaque « nouveau » autant dans les rencontres que dans la seconde de Vie qui émerge.
Mathilde Rebérat