TRAVERSÉES
Bien sûr qu’il y a et qu’il y aura encore des moments de doutes,
des moments de découragements,
de désespoir,
de colère,
de peurs,
de rages,
de tristesse.
Où on voudra tout abandonner, et envoyer tout balader.
Où on se dira que ça n’en vaut pas la peine.
Où on n’y verra plus une once d’espoir.
C’est justement dans ces moments là,
Qu’il ne faut pas y croire,
Qu’il ne faut pas croire à cette obscurité provisoire.
Qu’il ne faut pas donner raisons au désespoir,
Aussi convaincant soit-il.
Ne pas se laisser aller à argumenter sur le mauvais, sur le pire de notre vie.
S’asseoir là en accueillant les maux de l’instant.
Juste en se rappelant,
Que tout est passager.
Et que même cet effondrement,
Ne restera pas longtemps.
Qu’il est éphémère,
Qu’il ne joue qu’un air,
Celui de la Vie.
Qui se met au Monde dans sa multiplicité,
Et l’infini des expériences.
Personne n’a dit que ça serait facile.
Alors même derrière tes larmes,
Même dans l’apparente détresse,
Tu peux ressentir,
Ce qui a toujours été,
La Vie qui se met au Monde.
Et sourire, car tu sais que ce n’est qu’une traversée.
Et que demain sera un autre instantané.
Mathilde Rebérat.