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Dialogue Intérieur 8: QUI SUIS–JE?

Dialogue Intérieur 8 : QUI SUIS–JE ?

– Qui suis-je ?

– En quoi est-ce si important pour toi de te définir ?

De te définir à chaque instant, dans un métier, dans une Vie de famille, dans un code sociétal, dans un sexe, et tous ce à quoi tu t’identifies en permanence ?

– J’ai l’impression que me définir me permet d’exister.

– Pendant quelques secondes, laisse passer l’agitation… l’agitation mentale de tous ces questionnements, de toutes ces définitions.

Ton Monde ne disparaitra pas, même si tu ne lui colles plus d’étiquettes.

Peux-tu rester un instant avec simplement « je suis », ou même avec « rien » ? Sans chercher à entrer dans des cases ? Sans savoir ? Dans un « je ne sais pas » ouvert à la Vie et à ces résonances ?

Comment c’est pour toi ?

– ça me fait un peu peur.

– Tu sens ?

Comme si alors ton espace et ton esprit s’ouvraient à cette immensité infinie ?

Car lorsque tu ne te définies plus, tu ouvres alors le champ des possibles, tu ouvres l’espace de la création infinie, de la conscience à tous ce qui Est, tout peut alors apparaître, tu es l’Accueil.

– C’est si vertigineux… à la fois envie de pleurer à ressentir ça, comme si je m’étais emprisonnée durant toutes ces années, limitée, et si « joyeux », même ce mot n’est pas assez fort en intensité pour décrire ce que je « perçois » dans cette immensité.

– Oui. On y vient, tu sens.

Cela se passe à la fois au delà de tes définitions de toi-même, du monde qui t’entoure, mais aussi dans ta façon à planifier ta Vie, la Vie.

(Sourire).

Planifier ton «après », ton « demain ». Cela aussi perd de son sens. Le vois-tu ?

– Oui. Mais comment faire autrement ?

– Il y a ce qui Est, ce qui se vit à travers toi, et ce que tu penses faire, ce que tu crois faire.

Planifier, est pour toi une forme de sécurité, de réassurance.

Tout cela est ok, et a été la définition de ton Monde depuis des années, et ta façon d’être.

Tout cela est vu, et se distille maintenant.

– ça me fait peur, j’ai l’impression que tout m’échappe, et de ne plus rien contrôler ni de savoir au fond.

– Tout ce qui s’effrite, s’effondre, n’a plus lieu d’être, alors laisse « partir », « s’écouler » ce savoir, ces croyances, ce qui jusque là, a définit ton Monde.

Autre chose grandit en ton Être, le sens tu ?

– Oui, je sens plus de Confiance en la Vie et plus de joie.

Mais que dois-je faire ?

– « Faire », bientôt, et doucement, avec délicatesse… [car la Vie prend toujours soin d’elle-même, et offre le meilleur à vivre, même quand pour toi cela semble être le « pire », d’ailleurs tu y as survécu à ton « pire », tu es même là pour en parler (sourire)]…

Bientôt tu ne te poseras plus de questions en terme de « faire », cela se dissipera de ton mental, de ta façon d’être en lien avec la Vie.

Cela persiste encore par moment, comme des réminiscences de l’ancien qui se montre, qui résiste un peu.

Vivre l’instant présent, cela commence par te laisser guider pas à pas par ce qui te donne de la Joie, ce qui vibre en toi, ce qui te conduit dans des espaces encore inexplorés mais que tu sens ajustés pour toi en cet instant.

– Cela me paraît si simple quand je t’entends.

– Parce que cela est simple. Laisse toi être simplement. La Vie tire sa joie dans son Evidence, pas dans son questionnement.

Parce que tu sais que de là où naissent les questions sont les réponses.

Questions-Réponses valsent en ton être, pour te permettre de te souvenir, de goûter à ton Essence, à faire vivre ce « ah oui c’est Vrai », pour goûter ta Vérité.

RESPIRE. Tout est là. Tu Es.

Mathilde Rebérat