DIALOGUE INTÉRIEUR 4 –
QU’EST-CE QUI EST DE MA VOLONTÉ ?
– Je ne comprends pas bien ce qui est de ma volonté et ce qui ne l’est pas. Sur quoi puis-je vraiment agir ?
– (Sourire)…
Tu veux savoir ce qui est de ta volonté et ce qui ne l’est pas, car tu as peur. Tu as peur de ne pas poser les bons choix. Tu as peur de ne savoir faire face à ce qui se vit.
– Oui
– C’est paradoxal, car tout est ta volonté et rien n’est ta volonté.
Vois-tu dans l’absolu, tout est toi, donc tout ce qui se passe, tout ce qui peut te traverser, émerger dans ton esprit, est ta création. A cet endroit tout est ta volonté, même si tu n’es pas toujours prête à l’admettre.
Dans le relatif, en tant qu’individu, en tant qu’être séparé, rien est toi. Tout se déroule à travers toi, et tu n’as la main sur rien, et tu ne fais aucun choix.
Ton action ne repose pas sur ton mental, ni même sur les situations qui se vivent,
– Si je te réponds encore qu’il n’y a rien à faire, cela ne va pas te contenter.
Alors je te répondrais sois en paix avec les apparents choix, les apparentes situations qui s’offrent à toi.
– Comment être en paix ?
– Etre en paix, ce n’est pas vouloir contrôler ces émotions, ni vouloir à tout prix être tranquille.
Etre en paix c’est regarder ce qui s’offre à toi, regarder ce qui se passe en toi, sans chercher à l’alimenter d’une quelconque manière en l’accentuant, ou en le diminuant.
Etre en paix, c’est se rappeler qu’il y a quelque chose de plus grand qu’un simple raisonnement, qui agit, qui t’agit.
Etre en paix c’est se remettre dans la confiance.
Etre en paix, c’est sentir que cela dépasse la compréhension.
Etre en paix c’est se laisser guider même quand c’est inconfortable et que tu as l’impression d’être aveugle et sourde dans la compréhension de ce qui se passe.
Etre en paix c’est te rappeler en ton essence profonde, et la laisser émerger, elle seule « sait ».
Et à cet endroit là, il n’y aura plus de questions, ça se fera, sans que tu es besoin de faire quelque chose.
– Comment le mettre en pratique ?
– Là par exemple, pose ta conscience sur ta journée de demain.
C’est bon ?
– Oui
– Tu as une vague idée de comment cela va se dérouler n’est-ce pas ?!
– Oui
– Maintenant, laisse entrer l’inconnu.
Regarde l’idée que tu en as, le planning que tu t’es fait.
Et prépare-toi à être surprise. Invite l’inconnu dans ton programme, dans ta vie.
Lâche même l’idée de comment cela va se dérouler.
Et fait confiance en étant relié à ton essence, à ce qui sait, à ce qui crée.
Et regarde le lendemain soir comment cela a été.
– Et pour les peurs ? Que puis-je faire ?
– C’est pareil. Laisse les rentrer, n’essaye pas de les camoufler, ni de les éviter. Quand elles surgiront, regarde-les bien.
Reste avec la peur, un moment, le temps de voir, qu’elle n’est pas toi, qu’elle n’est qu’une idée qui a germé dans ton esprit.
Respire. Regarde là encore. Elle ne se repose sur rien. Rien de réelle. Comme tes pensées, elle a une vie que dans ta tête. Elle n’est pas plus réelle qu’une autre de tes pensées, elle a juste plus d’intensité. Ne lui donne pas le pouvoir de t’envahir plus qu’elle ne le fait avec des pensées.
Veux-tu lui accorder de l’importance ?
– Non
– Alors laisse la te traverser, et n’alimente pas les pensées qui vont avec. Une peur est souvent une pensée associée à une histoire, un mélange de plein de pensées. Elle tire son intensité de toutes ces pensées, parfois expériences passées, qui viennent s’ajouter, et qui sont validées par ton mental.
Regarde ta peur, est-ce qu’au fond, elle a du sens, maintenant ?
– Non
– (sourire) tu l’as vu. Elle n’est pas plus importante que n’importe quelle pensée qui te traverse, sur la couleur du ciel, ou la forme du nuage, ou sur ta réflexion du vêtement que tu porteras demain.
Elle est simplement plus lourde en tant qu’empreinte énergétique, et intensité.
Les peurs surviennent, et elles vont te revenir. Elles ressurgiront.
Maintenant tu sais, à toi de t’en rappeler… La conscience aide à se libérer.
Mathilde Rebérat