DIALOGUE INTÉRIEUR 6 – IMPATIENCE

– Je me sens parfois vraiment impatiente.

 Peux-tu me parler de l’impatience ?

– L’impatience est une histoire de temps.
Là où tu cours après ce temps, où tu as l’impression qui ne cesse de t’échapper.
L’impatience, est le désir de voir une chose déjà accomplie. C’est comme une pulsion, jaillit du manque, que cela soit déjà fait, passé, réalisé.
L’impatience est souvent quelque chose d’intense, parfois de brûlant. L’impatience …dans une rencontre, dans une réalisation.

L’impatience te montre à quel point tu cherches encore à l’extérieur ce qui est déjà en toi.
Tu es déjà réalisé, tu es déjà complet.

– Comment faire face à l’impatience ?

– Sourire … Sourire comme face aux enfants pressés de grandir.
Sourire face à l’illusion du temps qui passe.
Te remettre à « l’endroit » où tout est déjà là, tout est déjà complet, te remettre dans cet endroit que ne cherche rien, qui n’attend rien, qui n’a aucun but.

– Et comment ?

– Vois que l’intensité de ton impatience, est à la mesure de ton intensité de patience, comme les faces d’une même pièce. Inverse le processus. Vois que c’est déjà là. Pas dans un ailleurs ni dans un futur.
Aime ton impatience, et vois cette partie de toi qui vit cette expérience.
Vois celle qui aimerait avoir … ça, ce lieu, cette place, ce travail, cet argent, ou encore être déjà prêt de l’autre… tout ce qui t’emmène à un « ailleurs » qu’ici et maintenant.
Tout cela n’est que l’illusion du temps, que tu projettes et crées.

– Mais par moment cela est si présent.

– Cela est présent  à la mesure de l’intensité de ta croyance. Plus tu y as cru, et plus cela est présent.
Et si maintenant, tu y donnais moins d’importance, et si d’un coup tu ne croyais plus que ça serait mieux si vite vite ça serait réalisé ?
Lâche cette croyance, et tu pourras alors attendre 1000 ans….
Et c’est quand tu auras lâché, que cela pourra se réaliser instantanément… ou que cela n’aura plus d’importance, vois tu ?
Regarde ?! Tout est déjà là, tout est déjà complet, c’est ça qui est important que tu mesures et retiennes, quand l’impatience reviendra.